Equipe : Urbitat+, urbanisme, stratégie et concertation
IUPS, paysage,
Espélia développement économique
INGEROP, BET VRD
Maître d’ouvrage : CCFM Freyming Merlebach
Date : 2017 en cours
À partir d’une question de renouvellement urbain dans un territoire complexe, comment impliquer les acteurs du renouvellement urbain (élus, bailleurs, habitants) autour d’un projet commun, dans un secteur en déprise économique, en perte de population, et comment redonner une nouvelle image aux quartiers ? Et au préalable, comment faire de cette désurbanisation un projet collectif et assumé ?
La mission a débuté par une analyse sensible impliquée mais critique du quartier, car il nous semble, que plus qu’ailleurs dans les PRU, la question du renouvellement urbain est indissociable de l’image que renvoie un quartier. Des temps d’échange avec les habitants des deux quartiers sont venus très tôt compléter cette première étape.
Nous avons organisé des ateliers thématiques en petits groupes, sur chaque quartier pour que chacun puisse s’exprimer, élus, services, services de l’Etat, et des visuels d’un scénario « au fil de l’eau », qui montraient toutes les opérations de démolitions prévues dans les quartiers aux Plans de Stratégie Patrimoniale (PSP) des bailleurs. Ce scénario « catastrophe » a permis de faire prendre conscience de la nécessité d’un travail partenarial, mais aussi du pouvoir des décisions politiques des élus. C’est à partir de ce choc initial que le processus de co-production et la co-construction du projet se sont amorcées, et que le projet a véritablement été co-élaboré. Les élus, puis les habitants, par le biais du conseil citoyen, puis les deux bailleurs se sont finalement engagés sur la révision de leur PSP, la reconstruction de certains secteurs mais également la mise à disposition de terrains pour de l’auto-construction dans le quartier. Cette démarche doit permettre, à travers un processus alternatif, de développer une mixité typologique dans le quartier (aujourd’hui 100% d’habitat social collectif) et un parcours résidentiel des habitants dans un secteur où le marché immobilier est en grande déprise. Des étapes restent à mener avant la rédaction de la convention, celle de la construction d’un projet politique entre les deux communes pour le plus grand des deux quartiers prioritaires, avec des enjeux forts de mutualisation des équipements scolaires, d’optimisation des moyens, mais aussi de gestion de la temporalité des démolitions.
Plus que concepteurs, nous sommes les facilitateurs du projet collectif, qui n’est pas un projet « fini » mais un projet de possibilités. En effet, il permettra aux collectivités de savoir profiter des opportunités qui se présenteront, et de rester souples et réactifs face aux mutations du territoire.