Equipe : Urbitat+, urbanisme, habitat – IUPS, paysage et espaces publics – Arcadis, voiries, réseaux et environnement
Maître d’ouvrage : Ville de Bischwiller
Date : 2016 / 2017
Dans le cadre du Plan Local d’Urbanisme Intercommunal de Bischwiller et Environs arrêté le 25 avril 2016, la ville de Bischwiller prévoit la réalisation d’un nouveau quartier à vocation principale d’habitation sur une emprise agricole de 20 ha environ en limite nord de la commune. La densité prévue par le SCOT pour ce site est de 45 logements / ha, soit environ 900 logements à terme.
L’équipe Urbitat + (urbaniste mandataire), IUPS (paysage) et Arcadis (voiries et réseaux) a été chargé de la réalisation d’études préalables à l’aménagement de ce site : diagnostic, programme, esquisse du projet, et bilan financier.
L’équipe a co-construit avec l’équipe municipale et les habitants riverains (quartier du Hasensprung) du secteur un schéma directeur posant les jalons d’un nouveau quartier d’habitats offrant des ambiances d’”habiter” s’inspirant du paysage en présence, par la reprise de la trame agricole pour l’implantation du bâti, de la voirie et de la trame paysagère.
Pour illustrer les différentes ambiances et les formes bâties que l’on pourrait retrouver dans ce nouveau quartier du Baumgarten, 6 échantillons aux caractéristiques très différentes ont été esquissés, pour permettre de mieux visualiser comment allier densité et habiter le paysage dans ces situations en connexion avec la trame paysagère.
6 situations ont été déclinées :
A – Habiter le cœur de quartier : imaginer la centralité autour d’un petit équipement de proximité qui permette de faire le lien entre les habitants du Hasensprung et du Baumgarten mais aussi conserver les vues depuis la rue du Castor vers le grand paysage.
B – Habiter la lisère bâtie : imaginer la mise à distance (assurer l’intimité de chacun) entre les riverains et les futurs habitants tout en proposant un habitat intégré dans la trame paysagère
C – Habiter la clairière : imaginer comment l’on peut habiter un espace ouvert, par exemple dédié à l’infiltration des eaux pluviales, en profitant d’un paysage varié
D – Habiter la frange Jardinée : imaginer la mise à distance de la voie ferrée par la mise en place de jardins familiaux, et de petits individuels, dans un cadre dégagé
E – Habiter la frange boisée : imaginer un habitat qui profite des arbres existants pour s’intégrer au paysage
F – Habiter la frange cultivée : imaginer la superposition de la trame paysagère avec un habitat individuel et intermédiaire
L’autre enjeu de l’étude est de faire cohabiter deux entités très différentes que sont le nouveau quartier d’habitat et le tissu pavillonnaire riverain, et de créer des liens entre les deux entités en permettant aux riverains de conserver les usages actuels qu’ils ont du site (promenade, accès aux terrains agricoles, vue sur des espaces boisés, tranquillité et intimité…).
Un atelier de travail avec les habitants a permis d’affiner le cahier des charges dans ce sens, et de mettre en avant ces usages et les retraduire dans le projet.